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François Delignières :
ma «guerre» a commencé en 1948…

M. Delignières, aujourd’hui retraité, a labouré le Santerre pendant toute sa vie d’agriculteur. Son village, Dancourt-Popincourt, était sur la ligne de front entre 1914 et 1917 et, dés 1948, date à laquelle il commence à travailler au coté de son père, il est professionnellement confronté aux traces du conflit, encore nombreuses sur le territoire de la commune.

A cette époque, les casemates et autres abris bétonnés n’ont pas entièrement disparus. Les derniers ne seront démantelés qu’à l’aube des années quatre-vingt.

Après 1918, les champs les plus bouleversés avaient été laissés à l’abandon et, dans les années cinquante soixante, une des taches des agriculteurs est d’assurer le nivellement de ces ultimes parcelles remises en culture.

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M. Delighières

Mais le quasi-quotidien, ce sont les obus non percutés que la charrue remonte et que l’on pose au bord de la route, contre un poteau. Ils restent là parfois des semaines à attendre le passage du service de déminage. Et puis, il y a le reste, les éclats, les billes de shrapnels, les fragments d’armes et quelque fois des objets beaucoup plus rare.

Ainsi, François Delignières retrouve au fil des ans, un étrange appareil métallique en forme de Y et servant probablement à déterminer la distance d’un avion en vol, une rondelle graduée de réglage de mise à feu d’obus à retardement ou encore un encrier en verre carré.

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Un tracteur en mauvaise posture à Dancourt

Avec la modernisation, les engins agricoles sont de plus en plus lourds et, il arrive que les voûtes des abris oubliés s’effondrent au passage d’un tracteur ou d’une moissonneuse-batteuse. Cette mésaventure survient à un des ouvriers de M. Delignières au début des années soixante : un énorme tracteur à chenilles " Caterpillar " se retrouve à demi enterré dans un abri, plusieurs heures d’effort et un palan sont nécessaires pour le dégager.

Une autre fois, c’est un tunnel de plusieurs centaines de mètres qui se découvre en plein champ. Très récemment encore, le fils de François Delignières a dû combler un trou avec plus de 200 tonnes de terre.

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Roses de Picardie

Dans le Santerre, la « guerre » continue…

A noter pour les amoureux des « roses de Picardie », la vente directe de roses de jardin par Mme Deligniéres de juin à octobre. Renseignements : 03 22 87 20 36.