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Lieutenant Pierre Labitte

61e RA, 42e DI

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Pierre Labitte

Pierre Labitte est né le 16 août 1896 à Verzy (Marne). Se destinant à Polytechnique, il n'avait que 18 ans et était élève au lycée de Reims lorsqu'il décida de s'engager. Il faut dire que son père, Lucien, lui montrait l'exemple en rejoignant sur sa demande à 52 ans le 40e RA de Rennes dès le mois août 1914. Pierre Labitte quant à lui fut affecté au 40e RAC en janvier 1915 avant d'être versé au 61e RA en juin 1916 avec le grade de sous-lieutenant à titre temporaire.

Après la Champagne, Verdun, la Lorraine, la Somme en octobre 1916, Berry-au-Bac où Pierre fut blessé en 1917, Verdun à nouveau, le 61e RA se retrouva devant Hangard le 5 mai 1918. Ce secteur n'était pas inconnu pour Pierre puisque son grand-père, Cyr Auguste, s'y était installé comme notaire dans la seconde moitié du XIXe. Ce dernier avait même possédé un temps le château de Domart-sur-la-Luce avant de le revendre en 1898. Après un intense travail d'aménagement des positions la situation prit un tour nouveau avec l'arrivée de quantités de munitions considérables et de nombreuses pièces de tout calibre le 6 août en vue de la grande offensive qui devait débuter le 8 à 4H20.

A gauche Lucien Labitte (père) capitaine au 40e RAC et Pierre Labitte (fils) au début de la guerre.

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Comme officier téléphoniste le lieutenant Labitte était attaché au PC du régiment. Celui-ci était établi sur la route de Berteaucourt-les-Thennes à Boves dans la descente où la voie ferrée touche à la D935. Au PC " Mélina " on trouvait parfois le temps de rire de la guerre au pied du sémaphore mais l'on appréciait surtout le confort des douches établies dans le remblais de la voie de chemin de fer.

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Plus de 2000 tonnes d'obus vont être déversées sur l'ennemi dans les premières heures du 8 août pour soutenir la 42e DI. Aucun tir de réglage n'a été effectué pour ne pas avertir l'ennemi (l'intégralité de ce combat est relatée dans " Les brumes de Picardie " Marc Pilot, Editions Alan Sutton, 2002). Dans les 5 premières minutes 200 canons vont tirer 1634 obus de 75, 580 de 155C et 670 de 220 ! En 44 minutes de préparation on a dépensé plus de 3 millions d'euros...

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Après les combats le Lieutenant Labitte
se rendit sur le champ de bataille.
Il est ici sur la route de Thennes.

Citation du Lieutenant Labitte pour son rôle durant la bataille du 8 août 1918 :

Ordre du régiment, N° 695 du 2-9-1918

« A rendu les meilleurs services pendant les opérations offensives août 1918 comme officier téléphoniste. A assuré les liaisons avec compétence et a obtenu d'excellents résultats. Envoyé en liaison auprès de l'infanterie dans la nuit du 12 au 13 août 1918, s'est acquitté de sa mission avec beaucoup d'intelligence et de crânerie ».

Il terminera la guerre avec une blessure, 4 citations, la croix de guerre et recevra la Légion d'honneur en 1920 pendant sa formation à Polytechnique.

En 1919 l'Imperial War Museum demanda à la France un canon de 75 qui devait avoir appartenu à l'un des régiments qui s'étaient distingués pendant la guerre. Ce fut une pièce de la 2e batterie du 61e RAC qui fut retenu et l'on offrit également une réduction brodée de l'étendard du régiment pour rappeler " la collaboration mémorable et décisive de l'armée franco-anglaise devant Amiens, date glorieuse entre toutes pour la légendaire 42e division d'infanterie ".

Pauline Peugniez, petite-fille de Cyr Auguste et cousine germaine de Pierre Labitte réalisa en 1926 un vitrail à la mémoire de son grand-père que l'on peut voir encore aujourd'hui dans l'église de Hangard.

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Archives familiales communiquées par Mr Guy Labitte
« De Verdun à Ludwighafen avec les 61e et 235e régiments d'artillerie » Berger-Levrault.

pilot2@tiscali.fr