L’objectif de la Canadian Cavalry Brigade était de contrôler le terrain après avoir dépassé l’infanterie entre Caix, Cayeux-en-Santerre, Beaucourt-en-Santerre, Le Quesnel en évitant toutefois d’engager le combat dans le village ou dans les bois. Deux régiments avançaient de front : le Royal Canadian Dragoons à gauche et le Lord Strathcona’s Horse à droite. La cavalerie était soutenue par deux compagnies du 3rd Light Tank Battalion équipé de chars Whippet mais en fait ces 16 engins éprouvèrent des difficultés à suivre le mouvement et restèrent loin en arrière.
L’escadron « C » du RCD était en avant-garde et subit des pertes, principalement des montures, sous le feu de mitrailleuses situées à l’est de Beaucourt-en-Santerre. Vers 12H30 il reçut l’ordre de déborder le village et il s’élança au galop, sabres au clair et hurlant comme des fous. Il y avait environ 800 mètres à franchir et les mitrailleuses redoublèrent d’activité. De cette charge le commandant d’un peloton n’a gardé que quelques visions fugitives : le lieutenant Steve Booth qui pousse une cri et tombe raide mort de son cheval, une mitrailleuse dont le chef de pièce pointe le bras dans sa direction et une rafale qui tue son ordonnance juste derrière lui, le commandant de l’escadron avec une jambe coincée sous son cheval mort et qui agite son sabre … Quand l’escadron se reforma après avoir dépassé Beaucourt il ne comptait plus que 50 cavaliers sur les 130 du départ. Les hommes démontèrent et prirent position en liaison avec le Lord Strathcona’s Horse pour attendre l’arrivée de l’infanterie.
De son côté le Lord Strathcona’s Horse qui s’était engagé en pointe le long de la route Amiens-Roye en direction de Le Quesnoy concevait quelques inquiétudes concernant ses arrières et avait demandé à 12H40 de l’aide à la brigade. L’escadron « A » du Fort Garry Horse fut aussitôt envoyé au galop en soutien. Malgré des pertes causées par des tirs de mitrailleuses le Major Middlemast pénétra dans le village et le nettoya rapidement sans perdre un homme. Environ 25 prisonniers furent capturés dont un général de brigade et tout son PC dans le château. On trouva également dans le village et ses environs un canon antiaérien, un mortier français et de nombreuses mitrailleuses.
Le caporal Becker du 75th CEF Bn se trouvait le long de la
route de Roye à peu de distance de Beaucourt et assista à la scène. « On
vit arriver à l’ouest une longue file de cavaliers suivie par d’autres
groupes. Nos camarades se levèrent, regardèrent et applaudirent presque.
C’était la première fois que nous voyions la cavalerie à l’œuvre. De
nombreux cavaliers tombèrent de leur monture qui continuèrent à galoper.
Puis on vit un cheval bouler et se relever tandis que son cavalier était
projeté très loin. Les cavaliers pénétrèrent dans le village et l’on vit
immédiatement les Allemands s’enfuirent à la lisière est. Puis les chevaux
réapparurent chassant des groupes ennemis et le village fut nettoyé ».
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Tués |
Blessés |
Disparus |
|
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Unité |
Officiers |
Troupe |
Officiers |
Troupe |
Officiers |
Troupe |
Total |
RCD |
Lt Booth |
12 |
Lt Cochran |
49 |
- |
6 |
71 |
FGH |
Lt Waite |
2 |
Lt Rebbitt |
38 |
Lt Newby |
17 |
61 |
Pour une raison inconnue la plupart des cavaliers tués ce jour-là n’ont pas de tombes et sont commémorés sur les murs du mémorial de Vimy. Pourtant on trouve dans le récit de l’officier du Royal Canadian Dragoons ces quelques lignes concernant la journée du 9 août : « La brigade était au repos et différentes corvées furent organisées dans les unités pour retourner sur le champ de bataille de la veille afin de collecter les équipements et d’enterrer les morts. Dans de rares cas quelqu’un était passé avant les détachements de fossoyeurs mais le plus souvent les hommes gisaient là où ils étaient tombés. Les lieutenants Booth et Meikle furent enterrés côte à côte juste à l’extérieur de Beaucourt. Ils avaient été cavaliers, caporaux, sergents et officiers ensemble et furent tués à quelques minutes d’intervalle ».
Le 8 août 1918 lors de l’attaque de Beaucourt le Major
Middlemast mena son unité avec compétence et audace et nettoya les
mitrailleuses et les snipers du village. Cette action permit la poursuite de
l’avance. A donné un splendide exemple et montré un grand courage et
dévouement.
Le 8 août 1918 à Beaucourt il localisa un groupe ennemi avec une mitrailleuse dans l’église qui infligeait des pertes à son escadron. Avec une petite patrouille ce sous-officier attaqua les positions ennemies et son attitude courageuse permit la capture de 11 prisonniers et d’une mitrailleuse.
Le 8 août 1918 à Beaucourt la patrouille qu’il conduisait
essuya des tirs depuis le château. Il attaqua immédiatement l’ennemi à
revers en tuant ou blessant un grand nombre et capturant 5 prisonniers sans
perte pour son détachement.
14 août 1918
Le 8 août 1918 la Cie « A » et les autres compagnies du bataillon attaquèrent les positions allemandes dans le village de Beaucourt-en-Santerre.
Cette compagnie avait en charge la partie droite du front, elle partit du point D.20.b.40.90 derrière le champ de briques et avança parallèlement à 200m de la route Amiens-Roye.
Elle était flanquée de la « C » à gauche et des Français à droite. La progression de ces derniers n’était prévue avant H+ 1H30 (soit 5H50).
Notre avance devait démarrer avec l’arrivée des tanks mais on apprit qu’une patrouille de cavalerie était déjà dans Beaucourt et il fut décidé de pousser droit devant sans plus attendre.
Tout se déroula comme prévu et aucune opposition ne fut rencontrée avant D.28.b.10.80 avec quelques explosions éparses et des tirs de mitrailleuses très nourris.
La compagnie gagna en angle mort en coupant en D.28.b et se reposa quelques instants pour se réorganiser.
A partir de là les 1ère et 2e sections commandées respectivement par les lieutenant G.H. Rochester et H.F. Birmingham avancèrent en tirailleurs pour attaquer leur objectif : la route orientée N.NE depuis la route principale en D.29.c.90.20. Ils essuyèrent des tirs très nourris et concentrés de mitrailleuses de face et sur le flancs et comme le terrain était complètement nu l’avance fut ralentie.
Les deux commandants avaient leurs hommes bien en main et commencèrent avec beaucoup de sang-froid à manœuvrer escouade par escouade jusqu’à l’objectif sous la protection de leurs Lewis. Malheureusement juste avant d’atteindre ce point le lieutenant Birmingham fut mortellement blessé d’une balle en pleine tête.
Le lieutenant Rochester prit alors le commandement des deux sections et organisa une ligne défensive continuellement sous le feu des mitrailleuses et plus tard de l’artillerie.
Au cours de l’avance des 1ère et 2e sections, la 4e menée par le sergent R.E. James forma un flanc défensif face au N.NE en D.29.a.20.90 pendant que la 3e restait en soutien en D.28.b.95.40. Quand la compagnie à gauche arriva, la 4e section se retira et suivit de près en soutien avec la 3e les sections de tête (…).
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Officiers |
Troupe |
Total |
Tués |
1 |
6 |
7 |
Blessés |
1 |
30 |
31 |
Disparus |
0 |
2 |
2 |
Total |
2 |
38 |
40 |
13 août 1918
A 13H30 nous avançâmes déployés en tirailleurs dans un terrain complètement nu sans être inquiétés par l’artillerie. Nous nous arrêtâmes bien en vue de Beaucourt. Bien que cela soit difficile à imaginer, le village de Beaucourt était très tranquille et occupés par ses seuls habitants du temps de paix.
Nous devions maintenant avancer vers le village avec le soutien de nos camarades blindés : les tanks. Nous fûmes chanceux d’avoir si peu de pertes si l’on considère les nombreuses positions bien camouflées de snipers. La résistance la plus forte fut rencontrée sur notre flanc gauche où l’ennemi s’était solidement installé dans un bois au nord du village. Nous le délogeâmes cependant avec des tirs bien ajustés de FM et de fusils.
Après avoir nettoyé le village nous avançâmes vers la hauteur à l’est tenue par le RCD. Ce plateau offrait à l’ennemi une vue presque totale de nos mouvements. Il y avait quelque chose comme 1000 m avant d’atteindre l’objectif final. Si notre attaque de Beaucourt avait rencontrée une vive opposition, ce n’était rien comparé à la grêle de balles qui nous accueillit. Nous étions la cible de nids de mitrailleuses judicieusement installés dans un bois juste à l’est de Beaucourt et aussi de retranchements établis sur la route de Caix. A environ 700 m de l’objectif les tirs vinrent principalement de vagues d’infanterie avançant à découvert entre la route de Roye et les retranchements déjà évoqués.
Pour s’en sortir dans une telle situation il fallait venir à bout des tirs de mitrailleuses. Nos hommes avancèrent mètre par mètre en tirant avec les fusils et les FM jusqu’à un jet de pierre des Allemands. Notre avance déterminée eut l’effet escompté sur le moral de l’ennemi qui, abandonnant ses mitrailleuses, se retira précipitamment nous permettant ainsi d’avancer nos Lewis sur chaque flanc. Nos tireurs attendait cela depuis longtemps. Les canons de leurs armes crachèrent rafale sur rafale aussi vite que les pourvoyeurs pouvaient alimenter, déversant un feu d’enfer sur l’ennemi en fuite. Poussant nos Lewis en pointe à gauche et à droite nous étions alors en mesure de mitrailler de flanc les points d’appuis qui étaient en face de notre centre et au bout de quelques minutes d’un tel traitement nous fûmes récompensés par l’apparition d’un grand nombre d’ennemis venant vers nous les bras en l’air tandis que les autres s’enfuyaient en courant aussi vite qu’ils le pouvaient. Longeant la lisière du bois nos hommes tombèrent sur de nombreux ennemis qui, il y avait peu, combattaient sur notre droite.
La compagnie qui avait atteint ses objectifs organisa une position à environ 200 m derrière la route de Caix où toutes les mesures furent prises pour résister à une éventuelle contre-attaque. L’ennemi resta cependant inactif toute la nuit.
En plus des prisonniers nous nous étions emparés de 7 mitrailleuses légères et de 2 lourdes.
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Officiers |
Troupe |
Total |
Tués |
1 |
10 |
11 |
Blessés |
2 |
36 |
38 |
Disparus |
0 |
0 |
0 |
Total |
3 |
46 |
49 |
La compagnie « C » quitta ses positions en D.14.b le 8 août vers 13H00 à une centaine de mètres derrière les compagnie « A » et « B » en ligne de section : la 9e à droite et les 10e, 11e, 12e à gauche avec la 11e en pointe. La direction était le château de Beaucourt-en-Santerre.
Le début se passa sans aucun problème. A 600 m de Beaucourt le Colonel Carey ordonna de stopper jusqu’au moment où les tanks eurent traversé le village. Quand les tanks furent 200 m plus loin l’avance reprit mais le contact avait été perdu avec les compagnies de tête.
A moins de 200 m du village la compagnie essuya les tirs de mitrailleuses éloignées sur le flanc droite et la progression se poursuivit tranquillement.
Les 10e, 11e et 12e sections traversèrent le village sans résistance tandis que la 9e passait à droite. Comme les sections émergeaient à découvert sur une ligne parallèle à moins de 100 m du passage à niveau en D.23.c elles subirent des tirs nourris de mitrailleuses de front et de côté depuis la pente en face. Des snipers embusqués dans le bois ouvrirent également le feu.
La compagnie s’arrêta et le Major R.S. Holmes accompagné de son agent de liaison, le Pte P. Vandermersche, partit en reconnaissance tout comme le lieutenant M.P. Verity et le Pte A. Sheehan. Ils furent reçus par des tirs de mitrailleuses de tout côté. Le commandant de compagnie et son agent de liaison parvinrent à gagner un point en D.29.a.8.5. A leur signal la compagnie progressa par bonds rapides. Quand l’ennemi vit cette manœuvre les mitrailleuses en D.23.c.9.8 se replièrent. Quelques snipers furent neutralisés.
La 9e section à droite parvint à établir la liaison avec la compagnie « A ». malgré le feu la compagnie entière parvint à gagner l’objectif sur une ligne D.29.a.
Ce mouvement combla le vide existant entre les compagnie « A » et « B » et à 15H00 toutes les sections étaient en position dans les anciens trous individuels ennemis et creusaient rapidement des abris.
Les Lewis engagèrent des mitrailleuses et il y eut une vive fusillade jusqu’à l’arrivée des tanks. L’ennemi avait une batterie de 6 canons de 77 avancés à découvert sur notre droite et qui tiraient sur nos positions à bout portant (…).
Les pertes de la compagnie au cours de cette opération furent de 4 tués et 28 blessés.
La compagnie « C » était en réserve et quitta ses positions de départ en tirailleurs à 12H20. Rien de spécial à mentionner jusqu’à l’arrivée devant Beaucourt.
Là les sections traversèrent le village sur une seule file. Durant ce temps la compagnie fut sévèrement bombardée, mitraillée et prise pour cible par des snipers l’obligeant à procéder par bonds. Grâce à l’utilisation prudente des couverts elle ne perdit que deux hommes.
En atteignant la lisière est du village la compagnie se rassembla sur une hauteur en D.23.c en entendant la suite des évènements. Il se trouva que notre compagnie de pointe à gauche était bloquée tout comme celle du bataillon sur notre droite. Trois sections (13e, 14e et 15e) furent envoyées sur le flanc gauche pour s’emparer du bois en D.23.b et d et 24.a qui abritait pas moins de 8 mitrailleuses et de nombreux ennemis. Le lieutenant-colonel Carey prit personnellement le commandement et lança la 14e section du lieutenant R.W. Baton contre le bois en D.23.a.72.95. suivie de très près par la 13e du lieutenant Miller.
A cause des tirs particulièrement nourris des mitrailleuses très peu d’hommes de la section de tête atteignirent le bois mais ceux qui y parvinrent maîtrisèrent rapidement les ennemis qui se rendirent le plus souvent après que plusieurs des leurs furent tués. L’arrivée à point nommé de la 13e section leur permit d’avancer et de nettoyer les abris et les cagnas dans le bois.
A cause du manque d’hommes on ne sait pas exactement combien de prisonniers furent capturés mais environ une trentaine arriva jusqu’à nos lignes et furent dirigés vers l’arrière. Une ligne de feu fut rapidement constituée à l’autre lisière et les tirs furent dirigés contre des positions plus lointaines, essentiellement des points d’appui dans la partie de la corne droite du bois en D.30.b.48.62 et une tranchée. Durant ce temps nous fûmes pris sous des tirs nourris de fusils et de mitrailleuses. A l’arrivée du capitaine Smith avec le reste de la 13e section on décida de s’emparer de ces positions ; ce qui fut réalisé avec succès et de nombreux prisonniers furent envoyés vers l’arrière. Le capitaine F.D. Smith qui fut le premier dans cette attaque fut touché en atteignant la tranchée. Les autres points d’appui furent pris rapidement et l’ennemi forcé de fuir en désordre. Après une trentaine de minutes un tank apparut et tira sur un point de résistance dans le bois en D.30.b
La 15e section du lieutenant R.H. Preston reçut l’ordre de flanquer à droite pour éviter la fuite de l’ennemi. Ils avancèrent par bonds sur 200 m avant d’atteindre le bois en D.23.d.6.7 et d’être pris sous les tirs croisés de 6 mitrailleuses et de 5 autres de face. Après 10 minutes il ne restait que 4 hommes sur les 16 du départ.
Avec l’arrivée de la 16e section les tirs ennemis se réduisirent considérablement et l’on vit l’ennemi fuir du bois. La 15e section avança alors jusqu’à D.30.a et infligea des pertes très lourdes à l’ennemi en fuite avant de renvoyer une soixantaine de prisonniers vers l’arrière.
Cette section conduite par le lieutenant J.R. Croden et commandée par le colonel Carey prit position au sommet d’une butte et pris les Huns en retraite sous ses tirs en leur causant de lourdes pertes. Quand les cibles disparurent la section se précipita par bonds d’escouades pour se porter à droite de la 15e confrontée à des tirs de mitrailleuses. Les positions ennemies dans le bois furent rapidement neutralisées quand la 16e arriva. A moins de 25 m d’un emplacement de mitrailleuse on essuya des tirs violents. On se mit immédiatement à couvert et le Lewis de gauche s’avança pour couvrir notre charge finale. Ce fut un succès et l’on captura 14 hommes et une mitrailleuse.
Dans la soirée tous les blessés avaient été pansés et évacués. Les compagnies bivouaquèrent cette nuit et les 24H00 suivantes sur le terrain conquis. Dans la matinée du 10 août la brigade fut rassemblée et marcha vers E.16 où le 54th eut mission de soutenir la 12e brigade et le 87th la 10e brigade. Les deux autres bataillons, le PC de la brigade et les transports restèrent en E.16
Les pertes totales s’élevèrent à 2 officiers blessés, 21 hommes tués, 30 blessés et 9 disparus.
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Officiers |
Troupe |
Total |
Tués |
0 |
21 |
21 |
Blessés |
2 |
30 |
32 |
Disparus |
0 |
9 |
9 |
Total |
2 |
60 |
62 |
Le 102nd Battalion avait le 54th Bn à droite et le 78th à gauche. Son objectif final était le Bois de Beaucourt. L’approche se déroula sans grande difficulté et vers 15H00 les compagnies « A » et « B » se dirigèrent vers le bois où elles furent accueillies par de violents tirs de mitrailleuses et de minen. Les deux chars qui devaient appuyer le mouvement avaient pris du retard mais par chance deux tanks purent être détachés du secteur du 54th. L’avance put ainsi reprendre par bonds avant de charger à moins de 50 m de la lisière.
La « D » fut engagée en soutien pour le nettoyage du bois qui s’annonçait difficile car sur la gauche le 78th n’était pas en place. Arrivé à la lisière opposée le 102nd Bn fut un moment stoppé par un système de tranchées sur la pente mais l’arrivée de deux Whippet permit de s’approcher jusqu’au corps à corps et de capturer une cinquantaine de prisonniers. L’objectif final fut atteint à 16H35 avec un butin de 4 mortiers légers, 2 lance-grenades, 10 mitrailleuses et 159 prisonniers.
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Officiers |
Troupe |
Total |
Tués |
3 |
14 |
17 |
Blessés |
2 |
90 |
92 |
Disparus |
0 |
2 |
2 |
Total |
5 |
106 |
111 |
Le 78th Bn essuya également de violent tirs de mitrailleuses depuis le Bois de Beaucourt et il dut s’arrêter. Le lieutenant Tait reçut alors l’ordre d’attaquer avec la compagnie « C » et grâce à son courage exemplaire il entraîna ses hommes à l’attaque de l’obstacle. Dans le bois une vingtaine de prisonniers furent capturés ainsi que 12 mitrailleuses. Le bataillon fit aussi déguerpir les Allemands d’un hôpital de campagne installé à un carrefour à proximité. En fait des mitrailleuses étaient en position à proximité et des combattants occupaient les tentes.
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Officiers |
Troupe |
Total |
Tués |
1 |
22 |
23 |
Blessés |
4 |
97 |
101 |
Disparus |
0 |
2 |
2 |
Total |
5 |
121 |
126 |
Les Canadiens payèrent un lourd tribut lors de la libération de Beaucourt-en-Santerre avec un total de 9 officiers tués et 91 hommes, 16 officiers blessés et 393 hommes, 1 officier disparu et 38 hommes. La majorité des tués du 54th Bn repose dans le petit cimetière du village et les champs abritent toujours les restes des disparus. En souvenir de ce sacrifice Luce / Maple Leaf Association a tenu à apposer une plaque commémorative sur le monument aux morts de Beaucourt inauguré le 11 octobre 2003.
Sources :
“Eight-Eight-Eighten” by Troop Leader, Cavalry Journal, 1928
“ Narrative 1918-08-08 by Lt Col H.I. Stevenson ” Fort Garry Horse War Diary,
Appendix
“ Narrative by Brigadier-General Paterson R.W.” Canadian Cavalry Brigade
“Silhouettes of the great war, The Memoir of John Harold Becker 1915-1919”
CEF Books, 2001
War diaries (consultables en ligne sur Archivianet)
Contact
pilot2@tiscali.fr
© Santerre 14-18 2004