« Les rides du sol »
Journal du poilu Chaussis, inspecteur primaire normand
YSEC édition, ISBN 2-84673-043-1, 386 pages, nombreux dessins, 29€.
Dans le secteur de Welles-Perennes entre avril et août 1918 puis dans le secteur Dancourt / Popincourt ce caporal fourrier attaché à l’Etat-Major du 202e RI comme cartographe déclare lui-même qu’il fait la guerre avec des avec des morceaux de papier. Ses souvenirs sont surtout remplis d’acrimonie contre le Colonel Lacour qui incarne le type même de vieille baderne. Il faut se contenter de glaner ici ou là quelques bribes pouvant servir à l’histoire de notre région mais la récolte est bien maigre.
« La guerre vue par un paysan »
Albert Jamet, caporal d’escouade
Albin Michel, 1931
Ce paysan a fréquenté de nombreux mauvais coins : les Eparges, la Somme 1916, la Champagne, le Mont Cornillet, l’Argonne avant de gagner le Santerre avec le 29e RI en mars 1918. Les pages 157 à 244 concernent le secteur de Montdidier et l’attaque d’août vers Assainvillers. C’est assez précis, le style est agréable et vif et l’ensemble constitue un témoignage de tout premier plan. Dire que ce livre a failli ne jamais paraître tant il était mal écrit car l’auteur avait quitté l’école à dix ans!
« Airfields & Airmen » (Somme)
Moike O’Connor
Battleground Europe, ISBN 0- 85052-864-X, 192 pages, en anglais, 17€ environ.
Richement illustré comme l’ensemble de ces guides de la collection, on y trouve en particulier une mine de renseignements sur les aérodromes de Cachy et de Villers-Bretonneux.
« Memories of the forgotten war, The world war I diary of Pte
V.E. Goodwin »
David Pierce Beatty, Baie verte Editions, 1998
ISBN 0-9693259-1-6, 290 pages, 118 illustrations.
Ce mitrailleur arrive en France le 28 mars 1918 fut affecté à la 2nd Canadian Motor Machine Gun Brigade, batterie « E » en juin. La partie consacrée à la bataille d'Amiens est très rapide (pp111 à 132) et ne contient malheureusement que très peu de souvenirs personnels et se limite à un aperçu très général. Quelques illustrations des camions 3-ton méritent cependant de retenir notre attention.
« Un breton chez les zouaves 1915-1918 »
Carnet de Michel Daniel, 1er Régiment de Marche de Zouaves, présenté par Pierre Brasme, YSEC.
ISBN 2-84673-063-6, 114 pages, 25 illustrations, 14€.
Ce livre nous est présenté comme un ouvrage dont « la valeur et la fiabilité en sont d'autant plus grandes qu'il s'agit d'un document longuement retravaillé ». Hélas, c'est exactement la caractéristique d'un témoignage altéré, reconstruit, dilué dans les apports de l'historique régimentaire (historiques et JMO sont de précieux compléments quand on les juxtapose avec le récit, cela devrait être la norme aujourd'hui). Une première période, de juin 1915 à février 1916 se déroule dans la région du Santerre et du Matz où le front était très calme. Une seconde consacrée à la Somme entre octobre et décembre 1916 est un peu plus riche pour notre histoire (pp 63-74). On regrette l'absence de réflexions personnelles, un récit plat et factuel.
« La rose et l’eucalyptus » (Roman historique)
Pierre Guilgot
Editions de la vague verte, ISBN 2-913929-17-4, 124 pages, 12,50 €
John, un ancien digger, revient en pèlerinage à Pozières le 10
novembre 1921. Hanté par le souvenir de cette bataille il finit par se suicider.
Ce livre alterne des chapitres concernant l’histoire de la famille de ce soldat
en Tasmanie (cela n’éclaire pas vraiment le personnage) et des chapitres où le
héros décrit la vie des civils dans la Somme en reconstruction. De la bataille
nous ne saurons rien, idem de la psychologie des combattants ou des jeunes
anciens combattants. Pire, ce livre contient quelques erreurs grossières :
Amiens méconnaissable « (…) ruinée par les obus allemands, elle était en pleine
reconstruction » (il ne doit pas s’agir de la même guerre), la nécropole de
Pozières contient des milliers de croix blanches (à croire que l’auteur n’a
jamais mis les pieds dans un cimetière britannique !)
L’idée de départ était intéressante mais le résultat est très décevant.
« En avant ! Capitaine Lionel Lemoël 1914-1916 »
Philippe Puccini et Patrimoine de la Grande Guerre, Editions Allan Sutton.
ISBN 2-84910-128-1
255 pages, 155 illustrations, 23€
Il existe encore bien des récits de combattants à publier et cet ouvrage en est la preuve. A partir des notes et de la correspondance de ce jeune officier mises en relation avec les JMO et les historiques, tant français qu’allemands, nous pouvons suivre au jour le jour le parcours du 98e RI. Une grande partie des combats concerne le Bois des Loges, secteur âprement disputé et sur le point d’être transformé en décharge aujourd’hui. On lira avec une émotion toute particulière les pages concernant le lieutenant Chapelant face à une justice militaire sans nom. Foudre de guerre idéaliste et belliqueux, bien imprégné du bourrage de crâne de son temps (son obsession des espions et des balles explosives en témoigne) Lemoël s’est lancé dans cette guerre à corps perdu, sans état d’âme.
« Villers-Bretonneux » Battleground Europe, Peter Pedersen,
Pen & Sword Books, Barnsley 2004.
ISBN 1-84415-061-5. En Anglais, 190 pages, 147 illustrations,
bibliographie sommaire et index, 18,5 €.
Ce guide souligne bien l’importance du secteur de Villers-Bretonneux dans le contexte du printemps 1918 et retrace dans le grandes lignes les combats acharnés qui s’y déroulèrent les 4 et 24 avril 1918 ainsi que ceux du Bois de Hangard à partir du 7 avril.
On peut regretter les illustrations franchement de mauvaise qualité, trop souvent consacrées aux officiers supérieurs et qui sont peu originales concernant le champ de bataille.
En revanche les clichés légendés du terrain actuel sont vraiment instructifs et indispensables pour les circuits proposés : un itinéraire en voiture et quatre promenades à pied dont une centrée sur Hangard.
« Derrière la colline » Xavier Hanotte
Collection Pocket, Belfond 2000,
ISBN 2-266-11571-5, 441 pages
Un paisible jardinier de la CWGC à Authuille raconte le destin qui fut le sien. Un chagrin d’amour a poussé ce jeune poète à s’engager et il se retrouve dans l’enfer de la bataille de la Somme en 1916 où il perd son meilleur ami. Un changement d’identité fortuit va modifier le cours de sa vie.
L’auteur, un jeune belge, fait preuve tout au long de ce roman d’une très bonne connaissance de l’armée britannique et de la bataille de la Somme. Le tout est sobre, bien écrit, réaliste et poétique. Un ouvrage de très bonne qualité que le choix calamiteux de la couverture ne laissait pas entrevoir.
« Images de la victoire 1918 » Pierre Miquel
Taillandier, 1998
ISBN 2-235-022006 191, pages, nombreuses illustrations, 7 €
(librairie Book1 Amiens)
Un livre déjà ancien trouvé en solderie à un prix qui permet de se faire plaisir. Le texte est très généraliste et n’apprendra rien à un amateur éclairé mais les nombreuses photos prises sur les différents fronts au cours de cette année 1918 sont attractives.
« Les chars de la victoire 1918 » Didier Génaff et Bruno Jurkiewicz
Edition YSEC, 2004 ISBN 2-84673-038-5
144 pages, 124 illustrations, 20 €
Le sort de chacun des chars qui ont participé à la bataille du Matz en juin 1918 est étudié (souvent avec une photo correspondante). On peut simplement déplorer que cet ouvrage de référence soit démuni d’une carte précise (elle existe mais l’éditeur ne l’a pas publiée).
Sont abordés ensuite l’opération du 9 juillet 1918 et l’engagement des FT17 à Nampcel.
Un livre indispensable pour l’étude de ce secteur.
« Le village assassiné » Bernard Léguillier
La vague Verte, 1996
ISBN 2913924077
187 pages
Ce roman historique repose sur une documentation solide, en grande partie familiale, qui permet de revivre les grands moment de Driencourt : 1914, 1916, 1918 et la reconstruction. On suit en parallèle le parcours des militaires et des civils de la famille en lisant d’une traite ce récit au style agréable.
L’auteur est aujourd’hui administrateur de l’Historial de Péronne.
Disponible à la FNAC pour 15,21 €
« Galloper Jack » Brough Scott
Macmillan, 2003
ISBN 333-98938-4
En Anglais, 394 pages, 47 illustrations
Disponible sur Internet pour environ 15£
Le général Seely raconté par son petit-fils. Le parcours de celui
qui fut surnommé « Galloper jack » est assez particulier. Education anglaise
classique, voyageur, sauveteur en mer, capitaine lors de la guerre Boers et
jeune membre du parlement en 1900 il occupa ensuite le poste de secrétaire
d’état à la guerre entre 1912 et 1914. Membre éminent du gouvernement, il avait
noué une amitié sincère et durable avec Winston Churchill.
Tombé en disgrâce en mars 1914 et devenu gênant on lui confia le commandement de
la Canadian Cavalry Brigade en janvier 1915 avec le rang de général de Brigade.
Il accepta avec enthousiasme tant son désir d’être actif dans cette guerre était
grand et il sut se faire aimer et admirer de ses hommes. Il s’illustra
particulièrement en retardant les Allemands à Moreuil Wood et à Rifle Wood en
mars 1918, l’un des plus beaux moments de sa vie.
Les bulletins de la SERHAM (Société d’Etudes et de Recherches Historiques et Archéologiques de Montdidier et de sa Région) abordent souvent la période 14-18 :
N°4 (novembre 2002) : « Le terrain d’aviation français de Montdidier en 1915 » par Jacques Henry (article richement illustré)
N°5 (mai 2003) : « le printemps 1918 vu du côté de l’armée allemande (I) » par Bernard Verhille.
N°6 novembre 2003 : « Les Von Hülsen pendant la Première Guerre Mondiale : l’année 1918 (II) » par Bernard Vehrille.
Ce dernier numéro présente une très bonne biographie d’un jeune lieutenant de la Garde tué près de Grivesnes en avril 1918.
« The cellars of Marcelcave, a yank doctor in the BEF »
Christopher J. Gallagher, M.D.
Burd Street Press, Shippensburg 1998
ISBN 1-57249-110-8
En Anglais, 268 pages, 36 illustrations
Disponible sur Internet pour environ 25 $
Cet ouvrage retrace le parcours d'un médecin américain affecté au
2nd/4th Glouces ters (61st Division) à partir de la fin 1917. D'abord engagé
près d'Arras puis entre Vermand et Saint-Quentin, il fut ensuite entraîné en
mars 1918 dans le flux de la retraite jusqu'à Marcelcave (Somme) où il fut
capturé avec des blessés intransportables auprès de qui il avait choisi de
rester.
On mesure grâce à ce livre la portée du torpillage du Lusitania et des menées
allemandes au Mexique, la condescendance des officiers anglais envers les
Américains et la difficile mission des services de santé. L'émotion est très
souvent présente dans ce témoignage de tout premier plan.
« Silhouettes of the Great War »
CEF Books, ISBN 1-896979-25-4, 24,95 can$, disponible sur internet.
En Anglais, 266 pages, 48 illustrations.
Un témoignage simple et sincère, précis, reposant en grande partie sur des lettres dont le contenu est parfois reproduit. Un bon exemple nous en est fourni avec le récit de la blessure lors de la bataille d’Amiens qui est complété par deux lettres. On suit le parcours intégral d’un soldat canadien du 75th Bn entre fin 1914 et 1918 avec les débuts difficiles d’un embryon d’armée, le passage en Angleterre, la découverte du front, les engagements majeurs, la convalescence et le retour
« The Great War as I saw it » Canon Frederick George Scott, Clarke & Stuart CO Limited, Vancouver, 2e ed 1934.
En Anglais, 347 pages, réédité par CEF Book et disponible sur Internet.
Ce récit est celui d’un aumônier attaché à la 1st CEF Division et qui par sa fonction disposait d’une incroyable liberté de mouvement qui lui permit d’être présent auprès de différentes unités peu après les vagues d’assaut. Toutes les grandes batailles auxquelles participèrent les Canadiens sont abordées mais dans l’ensemble on peut regretter une trop grande place accordée à l’exercice de son ministère et la recherche d’un logement. Un passage particulièrement poignant avec la recherche du corps de son fils de nuit dans le no man’s land de la Somme en 1916.
« Les Chemins de l'Histoire -
1914-1918, L'Alsace, Verdun, la Somme »
Jean-Daniel Destemberg
ISBN 2-913784-01-1
325 pages, 27 photos et 14 documents dans la partie sur la Somme.
Cet excellent livre nous propose des carnets d’époque in extenso avec quelques pages de commentaires. Le chapitre III concerne le lieutenant Brunereau du 101e RIT qui relate sa campagne dans la Somme entre le 10 octobre 1914 et le 28 décembre 1915 (pages 214 à 275 et annexes pages 312 à 320). Herléville, Soyécourt, Dompierre, Foucaucourt, Frise, Eclusier, Rosières, Maucourt etc … sont décrits dans les souvenirs de ce notaire de Brioude rédigés à partir de 1916. C’est un rare témoignage sur les territoriaux qui durent tenir les lignes alors que rien ne les y avait préparés et l’amateurisme se fait sentir au plus haut niveaux du régiment. Lorsque la situation fut redevenue plus calme, ils passèrent en réserve et notre lieutenant nous décrit alors les aménagements du secteur. La lecture est rendue difficile cependant par le manque de cohérence chronologique qui respecte le cahier original.
« Les Brumes de Picardie, Moreuil 1918 »
Marc Pilot
Editions Alan Sutton, collection Evocation
128 pages, 90 photographies, 23 cartes et croquis, bibliographie abondante.
Cet ouvrage retrace l’offensive du 8 août 1918 à partir des
vallées de la Luce et de l’Avre depuis Aubercourt jusqu’à La
Neuville-Sire-Bernard et sur une profondeur qui atteint Le Quesnel. Chaque fois
que cela a été possible le récit se situe au niveau de la compagnie ou de la
section et la parole a été laissée en priorité aux combattants.
Ce livre se compose de deux sections égales : l’une consacrée aux Canadiens et
l’autre au Français. On peut d’ailleurs constater à quelle point la langue a pu
constituer un obstacle entre les deux armées engagées dans cette offensive
décisive où quelques heures suffirent à infliger de telles pertes aux Allemands.
Ludendorff qualifia cet épisode de « jour de deuil de l’armée allemande ».
L’iconographie très riche est majoritairement inédite, colle à l’action et de
nombreuses cartes permettent au lecteur de suivre en détail les combats.
Disponible en librairie pour 19€ ou chez l’auteur (pilot2@tiscali.fr).
« La bataille du Matz I
- Paris menacé, 9 juin 1918 » Yves Buffetaut et Bruno Jurkiewicz
YSEC Editions, Collection Un Jour de la Grande Guerre, ISBN 2-84673-001-6, 2001
80 pages, 61 photographies, 3 profils couleurs, une carte, bibliographie
sommaire.
Disponible en librairie (souvent à commander) au prix de 10,52€ ou à commander chez l’éditeur : http://www.ysec.fr.
Ce premier volet retrace l’attaque allemande sur le Matz les 9 et 10 juin 1918 qui fut bien près de réussir. A noter un passage très intéressant sur l’utilisation peu connue de chars A7V dont le rôle fut somme toute assez limité. Les photographies sont variées et de très bonne qualité ce qui prouve une fois de plus que l’Imperial War Museum dont elles sont extraites est une source exceptionnelle pour l’histoire de notre région. Un livre qui aborde un aspect peu étudié de 1918 et qui se dévore d’une seule traite.
« La bataille du Matz II » Yves
Buffetaut et Bruno Jurkiewicz
YSEC Editions, Collection Un Jour, ISBN 2-84673-003-2, 2001
80 pages, 58 photographies, 3 profils couleurs, une carte, bibliographie
sommaire.
Ce second volet consacré à la bataille du Matz concerne la
contre-offensive Mangin du 11 juin 1918. C’est un livre agréablement présenté,
le texte est clair, l’iconographie est souvent inédite et bien légendée, les
cartes postales de ruines sont heureusement rares. On reconnaîtra à la page 111
une silhouette qui a inspiré le logo de Santerre 14-18. Le rôle et la faiblesse
des chars St Chamond et Schneider est particulièrement bien mis en relief.
Encore une fois, c’est le géographe qui parle, le manque de cartes se fait
cruellement sentir mais les sources de premier ordre en font un ouvrage
incontournable.
Disponible en librairie (souvent à commander) au prix de 10,52€ ou à commander chez l’éditeur : htt://www.ysec.fr.
« Beaucoup Australiens ici » The Australian
Corps in France, 1918
En Anglais, 76 pages, 60 photographies, 2 cartes
ISBN 0 642 37397 3 Commonwealth of Australia 1999
4,6€ (en vente au Musée Franco-Australien de Villers-Bretonneux)
Présentation générale du rôle des forces australiennes en 1918 (essentiellement dans la Somme) avec quelques portraits comme celui du sgt Maurice V. Buckley (13th Bn) ou celui de sister Constance M. Keys (Australian Army Nursing Service). L’iconographie est très riche et d’une qualité de premier ordre. L’achat de ce livre peut être également de découvrir le nouvel agencement du Musée qui allie richesse et sobriété.
Franco-Australian Museum |
« Combattre et mourir pendant la Grande Guerre -
(1914-1925) »
Thierry Hardier et Jean-François Jagielski, Préface de Guy Pédroncini
Imago, ISBN 2-91416-56-2, 2001
375 pages, 50 photographies, bibliographie très complète. 22€
Cet ouvrage, qui concerne les départements de l’Aisne et de l’Oise, s’inscrit dans l’historiographie actuelle où l’on explore les mentalités des combattants et des pratiques sociales qui avaient jusqu’alors été négligées. Le chapitre II « Les 100 000 façons de mourir » n’apporte rien de vraiment intéressant ; en revanche le IV « Enterrer les morts » et le V « Commémorer les morts pendant la guerre » sont d’un tout autre intérêt. L’ensemble de l’ouvrage s’appuie sur de très nombreux extraits de témoignages de combattants et la riche collection iconographique de Thierry Hardier. L’impressionnante bibliographie est une vraie mine pour l’amateur qui cherche à sortir des sentiers battus.
« The Canadians on the Somme - September-November 1916 »,
Norm Christie
For King and Empire Vol II, CEF Books, ISBN 0-9699039-4-4, 1996
En Anglais, 91 pages, 30 photographies, 5 illustrations, 8 croquis.
Disponible sur Amazon.com ou Servicepub.com, 14,95 CDN, 9,95 UK, 12,95 US.
Une étude de l’engagement des Canadiens dans la Somme dans le secteur de Courcelette avec l’attaque de Regina Trench. Les croquis sont très précis et permettent un bon repérage sur le terrain. A noter la présentation des unités chargées des inhumations après la guerre, un chapitre sur les exécutions qui montre hélas le même aveuglement chez nos Alliés quant au fonctionnement de la justice militaire et un guide des cimetières du Commonwealth autour de Courcelette.
« AMIENS Dawn of Victory » James
McWilliams et R. James Steel.
Dundurn Press, ISBN 1-55002-342-X.
En Anglais, 320 pages, 16 illustrations, 6 cartes, ordre de bataille de la 4th
Army, glossaire, bibliographie abondante, Index.
Non distribué en France. Disponible d’occasion sur abebooks.fr pour 17€.
Le thème est centré sur l’offensive alliée décisive du 8 août
1918 dans le Santerre depuis les préparatifs jusqu’au 10 où l’effort principal
est achevé.
Un livre très bien documenté qui alterne avec intelligence l’analyse des
états-majors et les récits individuels. Sont abordés entre Albert et Moreuil les
secteurs anglais, australiens, canadiens et français (31e Corps uniquement). Est
abordé également l’engagement peu connu de la 33e Division US (Illinois) qui fut
la seconde participation américaine après Cantigny (Somme).
L’analyse des auteurs est sans concession pour les Français qui sont accusés de
« tiédeur » et de manque d’allant. Cette position, assez en vogue chez les
historiens anglo-saxons, résulte d’une mauvaise appréciation de l’armée
française qui avait besoin de souffler après le printemps 18 et les pertes
énormes en chars. Ces chars, les Britanniques en alignèrent 460 et ils
contribuèrent largement à faire de ce 8 août le « jour de deuil de l’armée
allemande ».
Les trop rares cartes sont trop générales et ne suffisent pas à suivre les
combats quand on arrive à l’échelle du bataillon ou de la compagnie. Ceci mis à
part, cet ouvrage est fondamental pour l’histoire de cette bataille.
« The Glory of Their Times » Alex
Lynch.
En Anglais, 119 pages, 11 illustrations, 3 cartes, courte bibliographie.
Lawrence Publications, Kingston, Ontario, 2001.
Non distribué en France. Disponible sur e-Bay pour environ 10 $ US, frais de
port en sus ou s’adresser à :
Alex Lynch 66 Greenview Drive
K7M 7C5, Ontario, Canada (Tél: 001 613 547 4015)
En 1914 un Français émigré au Canada, Raymond Brutinel, proposa
la création d’une unité d’automitrailleuses afin de combiner mobilité et
puissance de feu. On forma donc l’embryon de la force blindée canadienne à
partir de châssis de camions protégés par de mince plaques de blindage et munis
de deux mitrailleuses. Des véhicules de servitude et des motocyclettes
complétaient l’ensemble qui pouvait se déplacer à 15mph et atteindre 30 mph en
vitesse de pointe.
Cette petite unité d’environ 300 hommes joua un rôle important dans le Santerre
au cours de l’offensive allemande de mars 1918. Véritables chiens de berger, les
batteries protégèrent le repli dans la région de Nesle et de Bray / Somme. Elles
contribuèrent ensuite largement à stopper l’offensive dans le secteur de Démuin.
L’auteur / éditeur, dont le père servit dans la 1st Canadian MMGB, nous relate
de manière précise et complète le rôle important joué par cette poignée d’hommes
au cours de ces heures noires de mars 1918. On peut regretter cependant
l’inutilité des quelques « cartes » et la mauvaise qualité des reproductions
photographiques.
« La reconstruction et sa mémoire dans les villages
de la Somme (1918-1932) »
David de Sousa. Editions la Vague verte 18,50 euros.
Ce travail universitaire rigoureux et documenté est aussi un hommage et un hymne aux humbles villages du Santerre, martyrisés par la Grande Guerre.
David de Sousa rappelle le courage de la population alors que l’est de la Somme n’est qu’un champ de ruine parsemé de « villages » de bois, de tôles et de cartons. Il détaille les moyens de la reconstruction et décrit toutes les étapes de cette difficile renaissance.
A lire absolument, afin de prendre conscience de la valeur de cet héritage au moment où il est menacé par le projet absurde de troisième aéroport.
« Les oubliés de la Somme - Juillet-novembre 1916 »
Pierre Miquel. Editions Tallandier. 20 euros.
Ce grand spécialiste de la Première Guerre Mondiale nous plonge dans l’enfer quotidien vécu par les combattants français au cours de l’offensive franco-britannique de 1916.
L’auteur s’attache à faire revivre ces « oubliés de l’Histoire » plutôt qu’à analyser les stratégies d’états-majors. Il expose magistralement les raisons pour lesquelles, au titre de l’année 1916, la mémoire nationale a retenu Verdun au détriment de la Somme.
« La bataille de la Somme »
Alain Denizot. Edition PERRIN . ISBN 2-262-01616-X.
207 pages, 12 photographies, 5 cartes, 2 tableaux. Bibliographe sommaire
Disponible en librairie au prix de 19,50 €
Les ouvrages sur la Bataille de la Somme étant peu nombreux, celui de Alain Parizot ne pouvait que retenir notre intérêt
L’auteur nous décrit les grandes lignes de la préparation et des phases principales de cette bataille qui sera l’une des plus meurtrières de la première guerre mondiale.
Pour la première fois des blindés seront utilisés mais cette nouvelle arme ne parviendra pas à changer le cours des événements. Des conditions météo épouvantables viendront encore ajouter de nouvelles souffrances à l’ensemble des combattants.
Fin novembre, cette partie de la Somme offre l’aspect d’un paysage lunaire, tout y est détruit.
« Carnets secrets »
Douglas Haig. Editions Presse de la cité 1964. Epuisé
Nommé commandant en chef du Corps Expéditionnaire Britannique en décembre 1915, Douglas Haig est un des rares grands chefs de la Première Guerre Mondiale à tenir, au jour le jour, un journal.
Ce précieux témoignage reste cependant inédit jusqu’en 1952. Les raisons de ce retard dans la publication sautent aux yeux du lecteur, le Maréchal n’est pas tendre avec ses contemporains. Les appréciations portées sur l’armée française et ses chefs sont si peu élogieuses, qu’entre les deux guerres, les ayants droit de l’auteur (décédé en 1928) estime que la parution de « carnets secrets » est de nature à troubler les relations franco-britanniques !
« Foch et la bataille de 1918 »
André Laffargue. Editions Arthaud 1967. Epuisé.
De l’offensive de mars 1918 jusqu’à la Victoire finale, l’action de Foch, " coordinateur " puis généralissime des armées alliées est décrite et analysée par un inconditionnel du Maréchal.
« La ruée allemande - printemps 1918 »
Henri Isselin. Editions Arthaud 1968. Epuisé.
Le 21 mars 1918, marque la reprise de la guerre de mouvement. Ce jour là, utilisant de nouvelles méthodes de combat et disposant des divisions ramenées du front oriental, Ludendorff déclenche, en Picardie, une première offensive brutale et de grande ampleur. L’offensive du 21 mars est bientôt suivi par celle des Flandres (9 avril 1918), du Chemin des Dames (27 mai 1918), du Matz (9 juin 1918) et enfin de Champagne (15 juillet 1918). L’ensemble de ces offensives constitue ce que Jacques Isselin appelle très justement " la ruée allemande ".
Dans cet ouvrage de facture classique, l’auteur dresse tout d’abord un tableau de l’état des belligérants au début de ce qui va être, la dernière année de la Guerre. Jacques Isselin s’attache ensuite à décrire et éclairer, essentiellement du point de vue stratégique et tactique, chacune des dernières offensives allemandes. Les états d’âme des principaux chefs sont analysés avec pertinence.
« Mémoires de guerre juin 1917 – janvier 1919»
Wilfred R. Bion
ISBN 2-912186, Editions du Hublot, Larmor-Plage, 1999
317 pages, 58 schémas et illustrations, 25 €
Le capitaine Bion du 5e Bataillon du Tank Corps nous livre ses impressions des différentes batailles auxquelles il prit part : Ypres, Cambrai, Amiens (8 août 1918), Saint-Quentin, Canal du Nord. Ce journal reconstitué de mémoire (l’original a été perdu) est globalement fidèle aux évènements et nous donne un aperçu de premier ordre de l’utilisation de ses engins aussi impressionnants que vulnérables. Le récit concernant Amiens est complété par 80 pages d’un journal inachevé entrepris lors d’un voyage en 1958 alors que l’auteur était devenu un psychanalyste de renom. A l’analyse psychologique du jeune officier qu’il était se mêlent des détails concernant les opérations qui complètent utilement la première version du récit.
« The Canadians at Amiens August 1918»
Norm Christie
For King and Empire Volume VII
ISBN 1-896979-20-3, CEF Books
90 pages (en Anglais), 23 illustrations, 10 cartes et croquis, 14,95 $ canadiens
Ce petit livre se présente comme un guide touristique du champ de bataille du 8 août 1918 accompagné de documents et de récits. Il offre un bon survol de l’engagement des Canadiens au cours de cette bataille. Une notice concernant l’ensemble des cimetières du Commonwealth dans cette région est complétée à la fin de l’ouvrage par une carte qui en permet la localisation.
« Second to None The fighting 58th Battalion of the Canadian Expeditionary Force»
Kevin R. Shackleton
Dundurn Press, septembre 2002, ISBN 1-55002-405-1
En anglais, 362 pages, 40 illustrations et 11 croquis.
Disponible sur chapters.indigo.ca Prix : 28,99 $ CAN, 19,99 $ US.
Ce livre comble une lacune importante puisque rien n’avait été écrit au sujet du 58th Bn. Il ne s’agit pas d’un simple historique car des lettres, des récits, des croquis ont été retrouvés suite à un appel lancé aux descendants par voie de presse. Cet ouvrage très documenté comporte en outre un récapitulatif alphabétique de toutes les pertes enregistrées par cette unités. Deux épisodes concernent la Somme avec en 1916 les attaques de Zollern Graben en septembre et de Regina Trench en octobre. On retrouve le 58th dans le Santerre lors de l’offensive du 8 août 1918 avec la prise de Démuin.
« Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier
1914-1918 »
Actes et mémoires du peuple, Editions la découverte, ISBN 2-7071-1047-7, 1992.
Une version poche est disponible.
C'est un homme mûr, père de deux enfants et militant socialiste
qui rejoint le 125e RI en 1914 et c'est le regard d'un civil qu'il porte tout au
long de cette guerre. Il dénonce dans ses carnets l'absurdité de la guerre et de
ceux qui commandent, il présente la misère quotidienne des soldats confrontés à
la mort. Passé au 296e RI il se retrouve dans la Somme entre août 1916 et
janvier 1917 dans le secteur Combles / Hardicourt. Il terminera la guerre dans
un état de fatigue extrême.
Un classique à lire absolument.
« Mars-Juin 1918 : échec à Ludendorff »
Yves Buffeteaux, 39-45 Magazine Hors-série, septembre-novembre 1988.
96 pages, 14 cartes, 183 photos. Epuisé.
Une bonne approche de cette période un peu oubliée des historiens. Deux chapitres bien documentés sur Villers-Bretonneux. Un bon point de départ pour une vue générale de ce printemps ou tout a failli basculer.
« Die Katastrophe des 8. August 1918 »
Thilo von Bose, Schlachten des Weltkrieg Band 36, Oldenburg i.D, Berlin 1930.
En Allemand et en gothique ! 232 pages, vignettes en début et fin
de chapitre, une grande carte hors texte des positions allemandes dans le
secteur de Moreuil.
On en trouve des exemplaires sur ebay et chez les bouquinistes allemands pour
une dizaine d'euros.
Un ouvrage indispensable pour le 8 août 1918 dans le Santerre et qui puise aux
meilleures sources : JMO de régiments et bataillons, témoignages.
Malheureusement les détails manquent pour les unités enfoncées dès le début de
l'attaque et qui ont perdu leurs archives.
© Santerre 14-18 2004