A la suite de sa première réunion, la commission Histoire-Patrimoine de Sana terra, a fait, samedi 30 mars au soir, la une du journal télévisé de France 3, édition interrégionale (59, 62, 80 60 02). Le lendemain midi, le même reportage était diffusé en régional puis en national, en voici la retranscription :
France 3
Le troisième aéroport en Picardie toujours au cur d'une vive polémique entre le gouvernement Français et les pays de l'ancien Commonwealth. Après l'Angleterre et l'Australie, les anciens combattants se mobilisent. Ils ont créé cet après-midi un comité de pression Franco-britannique. Pas question non plus pour eux de déplacer les tombes des soldats étrangers morts pour la France.
France 3
Près de 300 soldats britanniques de la première guerre mondiale sont enterrés au cimetière militaire de Fouquescourt. Parmi eux, le lieutenant James Edouard Tait, un véritable héros décoré de la Victoria Cross, la plus haute distinction militaire. Alors rien d'étonnant à ce que les Britanniques protègent sa mémoire.
Paul Hanson
Je pense qu'en fait nous ne sommes pas contre un aéroport, mais contre le déplacement des tombes. Parce que vous savez, cette terre nous a été donnée par le gouvernement Français après la première guerre mondiale et ceci pour que tous nos soldats reposent en paix ici pour toujours.
France 3
Autour de Fouquescourt, 8000 soldats du Commonwealth sont enterrés dans 5 cimetières. Des cimetières menacés par l'implantation du troisième aéroport. L'association Sana Terra a créé un comité Franco-britannique. Il est chargé de veiller aux respects des accords internationaux autorisant l'usage des cimetières aux britanniques. Or, sans l'accord de la commission des tombes de guerre du Commonwealth pour déplacer les cimetières, l'aéroport ne peut voir le jour.
Olivier Debourge
Cette commission rassemble des membres des pays du Commonwealth. Les gouvernements de ces pays sont sensibles comme tous les pays démocratiques à l'opinion publique et un des thèmes d'action de la commission James Edward Tait est bien entendu la mobilisation des opinions publiques autour de ce refus de voir les morts de la Grande Guerre exhumés au nom du béton.
France 3
Le comité James Edouard Tait envisage d'organiser en septembre prochain une grande cérémonie en souvenir des soldats afin que la mémoire ne s'efface pas avec le temps.
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Le Courrier Picard a également relaté lévénement : article du 1er avril 2002 :
© Santerre 14-18 2004